Comment traiter les croyances en coaching ?
Nos croyances sont constituées de toutes les idées qui sont les nôtres et que nous croyons, en toute bonne foi, être la vérité.
Elles sont des schémas inconscients de notre pensée.
Exemple : « Voyager : c’est dangereux » est une croyance limitante qui va nous entretenir dans notre peur d’aller voir du pays.
Il existe des croyances limitantes (qui sont des peurs bien souvent), et il existe également des croyances ressources (Par exemple : “Où que je me déplace, j’aurai les capacités en moi pour m’adapter”). Certaines croyances sont neutres, et nous ne nous y attarderons pas en coaching.
Comme nous venons de le voir, les peurs constituent une forme de nos croyances. Face à une situation évaluée comme dangereuse, on peut croire que l’on n’a pas les ressources nécessaires pour en venir à bout.
Nos croyances guident nos comportements. D’où l’intérêt de travailler sur les croyances limitantes et sur les croyances ressources avec des personnes vivant dans la peur et pratiquant l’évitement.
Citons l’exemple d’une de mes lientes coachées :
Elle vient de quitter son concubin qui la maltraitait. et vient me voir après s’être enfuie avec ses trois enfants (dont deux issus d’un premier mariage). Elle a eu ce courage incroyable de partir en laissant tout derrière elle. Elle a eu cette force. Pourtant, quand je lui demande pourquoi elle habite chez son père depuis cette séparation, elle me répond : « j’ai peur d’aller acheter des meubles pour mon futur domicile». Incroyable ! Ma réaction est d’en rire franchement pour lui montrer la dérision de cette peur au regard de tout ce qu’elle vient d’accomplir. Et mon rire l’a réveillée de ses peurs m’a-t-elle avoué plus tard. Son ex conjoint l’avait tellement convaincue du fait qu’elle n’était « bonne à rien », qu’elle y croyait. Quelques séances plus tard, cette cliente a emménagé dans son appartement, qu’elle a remeublé seule ; elle a trouvé un premier emploi (à 40 ans, même pour la diplômée de Sciences Po qu’elle était, cela n’était pas gagné d’avance) de Directrice commerciale, au sein d’une société dont elle est devenue actionnaire. Elle n’a plus peur !
Autre exemple : Une cliente vient me consulter car cela fait 20 ans qu’elle travaille dans le même service, au même poste, et qu’elle n’y est pas heureuse. Sa croyance limitante a été mise à jour au bout d’une heure d’entretien : “Si c’est agréable, ça ne peut pas être du travail”. Autrement dit, c’est impossible d’être épanoui au travail, c’est même inenvisageable selon elle. En revanche, son corps la lâche, il est épuisé, elle pleure beaucoup au travail. Un travail sur cette croyance va permettre de l’autoriser à être heureuse au travail, et donc à chercher une nouvelle orientation professionnelle.
En coaching, comment gérer une croyance limitante :
1° Identifier la croyance (qu’est-ce qui vous fait dire ça ? Qui a dit ça ?)
2° Travailler sur la prise de conscience de l’aspect limitant de cette croyance (En quoi est-ce un problème pour vous d’avoir ce genre de pensée ?)
3° Quelle croyance voudriez-vous mettre à la place ? (ex : au lieu de « je me mets en danger si je voyage hors de mon pays » je choisis de croire « je suis tout à fait capable de m’adapter hors de mon pays »), et qu’est-ce qui vous empêche d’y parvenir ? Qu’avez-vous à perdre si vous réussissez à changer cette croyance ?
Le travail sur les croyances est très vaste, et différent selon les clients. Certains auront des croyances concernant la cause (« si j’ai peur c’est que je viens d’une famille d’angoissés »), d’autres concernant le sens (« je crois que je suis peureuse puisque je n’arrive même pas sauter à l’élastique »), d’autres enfin concernant l’identité (« je suis une ratée, je ne mérite pas de réussir, je suis vouée à l’échec »). Ce dernier type de croyance est le plus difficile à combattre car il est souvent inconscient et son effet est essentiel.